Un peu d'histoire…





L’origine du nom de Gans remonte bien sûr à la nuit des temps. Les Huns ayant annexé la région à l’instar de beaucoup d’autres, ce territoire porta le nom de « GOU-HANS » (le col des Huns), puis, au fil du temps et de l’installation d’une population sédentaire, ce nom fut abrégé pour devenir « GANS » vers l’An 400.

A l’époque féodale, Gans possédait son château fortifié. Il fut détruit et remplacé par le Château des Evêques au XVIII° S. En effet, les Evêques avaient fait de Gans leur campagne et venaient séjourner au Château entouré de sa garenne, son orangerie, sa fontaine et ses charmilles. L’église du XIXème siècle, située dans l’enceinte même du château féodal est peut être l’ancienne chapelle du château.

 
     
 

 
       
L’ECOLE

Vers 1800, un embryon d’école se déroulait sous le porche de l’église, accueillant les enfants de la commune ainsi que ceux de la commune de Lados.
Au XIXème siècle, la « maison d’école » comportait la classe des garçons ainsi que le logement de l’instituteur. Des travaux d’agrandissement sont prévus afin d’intégrer la classe des filles (jusqu’alors tenue dans un local loué par la commune).
Vers la fin du XIXème siècle, les plans initiaux des travaux, non réalisés, sont modifiés du fait de l’instauration de l’école mixte. Le nouveau bâtiment comprendra, outre l’école et le logement de l’instituteur, la mairie. A cette époque, lorsque l’école était tenue par un «maître d’école», la commune devait pourvoir à l’apprentissage de la couture aux fillettes par le biais d’une «maîtresse des travaux d’aiguille».
Les dates des vacances scolaires pouvaient fluctuer en fonction des vœux émis par les instituteurs, quant aux périodes scolaires, elles pouvaient également fluctuer en fonction des saisons ou des impératifs agricoles. Ces modifications faisaient l’objet d’un vote du Conseil Municipal.

En 1870, l’école de Gans accueillait près de 90 élèves, n’en comptant plus que 2 à sa fermeture définitive en Octobre 1975.

 
     
 

 
     
LE SOCIAL

XIXème Siècle.
En 1877, le Conseil Municipal vote la gratuité de l’école et des fournitures scolaires pour les enfants des familles indigentes, ainsi que la gratuité des soins médicaux pour ces mêmes familles. Les listes des familles bénéficiaires sont établies par un «bureau d’assistance» composé de membres élus par le Conseil Municipal et sont revues et votées chaque année par ce même Conseil.

 

Ce Bureau d’Assistance gèrera également par la suite, l’assistance aux vieillards, infirmes et incurables ainsi qu’aux femmes en couche nécessiteuses et aux familles nombreuses. De multiples demandes, telles que le report de conscription pour raison de « soutien de famille », ou l’aide financière accordée aux familles lors de l’appel sous les drapeaux, sont également traitées par ce Bureau qui, après à son aval, les soumet au Conseil Municipal.
En Mars 1879, suite à de violents orages, le Conseil Municipal vote des aides en argent et en nature pour les victimes des inondations.
Pour faire face à certaines dépenses exceptionnelles, auxquelles les communes ne pouvaient faire face, les maires requéraient du Préfet des aides financières prises sur le fonds commun des amendes de police.

   
L’AMENAGEMENT DE LA COMMUNE

Les projets de modernisme ont bien sûr égrainé les époques et le territoire. Le peu de moyens dont disposaient les petites communes en ont freiné l’aménagement, quelquefois aussi par manque d’intérêt pour les innovations techniques.

En 1903, Gans est sollicitée pour contribuer financièrement au projet d’une ligne de tramway Grignols/Langon. Projet approuvé par la Commune.
En 1904, nouvelle sollicitation concernant un projet de réseau téléphonique et de création d’un bureau du téléphone sur Gans. Le Conseil n’adhère pas à ce projet, ne jugeant pas cette installation nécessaire à la Commune.
Malgré tout, en 1922, la Commune se dote d’une antenne radiotéléphonique et d’un bureau du téléphone. En 1929, la première cabine téléphonique remplace ce bureau du téléphone et son préposé.

En 1924, l’électrification de la Commune fut l’objet d’un premier projet de distribution gérée via un syndicat pour l’ensemble des communes voisines. En 1934, malgré une charge financière énorme pour les frais d’installation, l’électricité parvient enfin sur la Commune.

La télévision, quant à elle, s’introduit dans les foyers gansois vers 1960.

LES METIERS & ACTIVITES

A l’instar des nombreuses communes de nos campagnes, Gans possédait de nombreux corps de métiers. Outre les agriculteurs et éleveurs, Gans accueillait Meuniers, Tisserand, Forgeron, Charpentier, Epicier…
Au début du XXème siècle, trois grandes activités prévalent à Gans : l’élevage, la culture de la vigne et du tabac, cette dernière s’exerçant sous le contrôle de l’Etat qui en possède le monopole.
L’activité vinicole connaissant un essor florissant, la commune se pourvoit de sa propre recette buraliste afin que les exploitants se procurent les acquis nécessaires sur place.
Les rivières traversant la Commune accueillaient trois moulins.

Avec le dépeuplement et le modernisme, il n’en subsiste qu’un seul en activité en 1924, arrêtant définitivement sa roue en 1975.
Les foires étaient très prisées dans nos campagnes, permettant l’échange social et le commerce. Jusqu’au début du XXème siècle, Gans accueillait 2 foires très fréquentées. Les créations ou les modifications des dates étaient soumises à l’aval de l’ensemble des communes voisines.